Insolite :
Installation de BusinessObjects 4.1
sur Silicon Graphics (IRIX 6.5)
Je tiens à remercier Philippe d'avoir mis son temps, son
Indigo2 et son savoir-faire
à disposition de cette installation insolite. Sans lui, je ne serais
pas venu à bout d'IRIX et de ses subtilités !
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On sait que les produits Serveurs BusinessObjects tels que WebIntelligence sont
disponibles sur un certain nombre de plate-formes Unix telles que Solaris, HP-UX
ou encore AIX. Ce que l'on sait moins, en revanche, c'est que de par le passé, BusinessObjects
commercialisait également des versions Unix de ses produits Clients (reporter,
designer, supervisor &
docagent server)
L'ancienne version 4.1 de BusinessObjects
était ainsi disponible sur AIX, HP-UX, Solaris 2.51 & IRIX 6.2. C'est
sur ce dernier OS que l'on va tenter ici son installation à partir d'un package BusinessObjects
4.1 Unix.
1) Matériel Requis
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- Une Station Silicon Graphics (Nom d'hôte Ekaterina)
Dans notre cas, il s'agit d'une Indigo 2 R10000
Solid Impact.
- Processeur RISC à 195 Mhz, 175 Mo de
RAM, 4 Go de Disque dur
. en 1995 tout de même !
- Système IRIX 6.5 (Système Unix des Silicon
Graphics)
- Le compte Root sur IRIX durant toute la durée de
l'installation.
- Le cédérom d'installation BusinessObjects 4.1 Unix.
Nota : Comme tout logiciel BusinessObjects,
celui-ci nécessite deux codes produits permettant d'activer, au moment de l'installation,
tout ou partie des différents modules BusinessObjects ainsi que l'accès aux
différentes sources de données (Oracle, Sybase, DB2, etc...) |
Ces codes produits dépendent d'une part du type de
logiciel BusinessObjects (client type
reporter, server type broadcast
agent), mais également de la plate-forme cible. J'en ai fait l'expérience
à mes dépends en essayant sans succès de rentrer au début des clefs BusinessObjects
4.1 Windows !
J'ai finalement obtenu les
clefs BusinessObjects 4.1 Unix nécessaires de façon officielle via le service
Licensing de BusinessObjects que je remercie une nouvelle fois au passage !
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2) Copie des fichiers d'installation du cédérom BusinessObjects à
la station Silicon Graphics
- Si votre Silicon Graphics dispose d'un lecteur de cédérom
Dans ce cas, introduisez simplement le cédérom BusinessObjects
4.1 Unix dans le lecteur, puis, dans une fenêtre Shell Unix, allez dans le
répertoire du cédérom correspondant à IRIX 6.2, puis dans le sous répertoire
Setup.
- Si votre Silicon Graphics ne dispose pas d'un lecteur de
cédérom
Ce dernier cas de figure forcément un peu plus
compliqué nécessitera alors un PC disposant, lui,
d'un lecteur de cédérom et relié à la Silicon Graphics par l'intermédiaire
d'un hub ou d'un câble croisé. Un logiciel de FTP assurera le transfert des fichiers du
PC jusqu'à un répertoire de la Silicon Graphics (/tmp par exemple)
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Il faut
d'abord configurer les adresses IP du PC et de la Silicon Graphics afin qu'elles se
"voient" à travers le réseau ou le câble croisé. On peut s'en assurer, une
fois reliées, en faisant des
Ping entre les deux machines.
Adresses IP utilisées :
- 158.157.248.8 pour le PC
- 158.157.248.9 pour la Silicon Graphics
- Masque de sous réseau : 255.255.255.0
Cela fait, on peut
transférer grâce à un logiciel
de FTP les répertoires et fichiers d'installation de BusinessObjects du cédérom
du PC vers le répertoire /tmp de la station Silicon Graphics.
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Nota : Si vous ne disposez pas de lecteur de cédérom sur la Silicon
Graphic et êtes obligés de transférer les fichiers via FTP, attendez-vous par la
suite à affronter de petits problèmes de casse lors de l'installation...
Explication : Les systèmes Windows
et Unix ne gérant pas la casse (différence entre minuscules et majuscules
dans les noms de fichiers) de la même façon, les fichiers transférés via FTP verront
un "forçage" de leurs noms en minuscules quand ils disposaient peut-être d'un
ou plusieurs caractères en MajusCule. Je reviendrai par la suite sur la façon de
résoudre ce problème.
3) Lancement du programme d'installation
Une fois les fichiers et répertoires
transférés sous /tmp, placez vous sous
/tmp et tapez :
# chmod
R 777 *
Cette commande aura pour effet d'éviter
d'éventuels problèmes de droits sur les répertoires et fichiers d'installation en leur
donnant tous les droits.
Puis lancez le script d'installation :
# ./setup
Un premier message d'erreur nous informe que le
script ne parvient pas à localiser le fichier Setup.mes.
# Can't
find Setup.mes
Il s'agit là de la première manifestation des
problèmes de casse évoqués ci avant. Le fichier
Setup.mes du cédérom est ainsi
devenu setup.mes lors du transfert d'où le message d'erreur suivant. Ouvrez une
autre fenêtre terminale, positionnez-vous dans le sous répertoire contenant le fichier
setup.mes et renommez-le en
Setup.mes par la commande :
# mv
setup.mes Setup.mes
Relancez ensuite le script d'installation
# ./setup
Un second message d'erreur est renvoyé, preuve que
si le fichier Setup.mes est désormais bien trouvé, il y a un autre
problème...
#
Variable syntax
En tapant la commande
more setup,
permettant d'afficher le contenu d'un fichier, on se rend compte que setup
n'est pas un binaire mais un script Shell au format texte.
# more
setup
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Ce
script d'installation a pour but de déterminer le type de plate-forme (AIX, HP-UX, SunOs ou IRIX) via la variable système UNAME et, en fonction de sa valeur,
de positionner un certain nombre d'autres variables nécessaires au programme
d'installation.
Conçu pour IRIX 6.2, la variable UNAME
identifiant le système avait sur cette version la valeur
IRIX alors que sous IRIX
6.5, elle a maintenant comme valeur IRIX64 d'où le message d'erreur renvoyé.
La solution consiste donc à éditer le fichier setup
à l'aide d'un éditeur texte, VI par exemple...
# vi setup
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...et à remplacer à l'intérieur toutes les
chaînes IRIX trouvées par IRIX64 (normalement il n'y a que 2 occurrences).
Sauvez ensuite le fichier setup modifié et relancez-le.
# ./setup
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Une
fois cette modification effectuée, le script finit enfin par se lancer et commence par
mettre en cache un certain nombre de police. L'activité est matérialisée par une barre
de progression à base de points
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Une
fois les polices mises en cache, on se retrouve en terrain connu, à savoir l'assistant
d'installation BusinessObjects v4 bien connu, avec un look & feel Windows
3.1 délicieusement rétro
Cliquez sur
Begin pour commencer. |

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Commençons
par renseigner les informations de l'utilisateurs et de l'entreprise dans les champs
prévus à cet effet.
Cliquez ensuite sur
Next pour continuer
Nota : Comme vous aurez pu
le constater à ce stade, cette version de BusinessObjects n'est disponible que
dans la langue de Shakespeare ! |
Rentrez
ensuite les Products et Data Access key et cliquez sur
Next. |

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Choisissez
ensuite Stand-alone Setup et cliquez sur
Next. |
Sélectionnez
Custom Setup et cliquez sur
Next. |

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Rentrez
le chemin suivant :
Main BusinessObjects Folder :
/opt/bo
BusinessObjects Shared Folder :
/opt/bo/ShData
Et cliquez sur
Next.
Nota : il se peut qu'à cause de
problèmes de permissions, le programme d'installation ne puisse pas créer le répertoire
bo à l'emplacement voulu.
Créez-le alors manuellement par la commande
mkdir bo sous
/opt
et relancez le programme d'installation.
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Dans le
premier cas, si tout se passe bien, BusinessObjects vous demande de confirmer la
création du répertoire. Cliquez sur Yes pour valider puis sur
Next
pour passer à l'étape suivante. |

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Sur cet
écran, BusinessObjects vous montre les produits qu'il est possible d'installer à
l'aide des clés de licence en notre possession. Tout est par défaut coché, ce qui
correspond à une Install Full.
Au niveau des Data Access, la
case grisée et non cochée signifie que certaines entrées seulement ont été
sélectionnées. En effet, la clef des Data Access fournie par BusinessObjects
n'active que le middleware Oracle. En dépliant la catégorie, on s'aperçoit bien
que seul celui-ci est coché.
Cliquez ensuite sur
Install pour lancer
l'installation.
Nota : Inutile de cliquez sur Languages
pour sélectionner une autre langue : Seul l'anglais est disponible !
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L'installation
continue ensuite par la copie des fichiers.
Nota : Si vous avez transféré les
fichiers via FTP, c'est à ce niveau que risquent de se manifester d'autres problèmes de casse et de localisation de fichiers qui vont interrompre la copie
des fichiers. (Objects.lsi sur disk1, Makefile sur disk3, fonts afm, fichiers d'aides...)
A chaque message d'erreur, localisez le fichier
incriminé, voyez avec quelle casse il est attendu, et, dans une autre fenêtre; changez
sa casse via la commande :
# mv mauvaisecasse.ext
MauvaiseCasse.Ext
Prenez bien soin ensuite de re-spécifier à
chaque fois au programme d'installation le sous répertoire contenant le
fichier via le bouton Browse.
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Cliquez
sur OK pour valider la fin de l'installation. |
Une
fois le setup fermé, BusinessObjects vous affiche les éléments
qu'il a installés. Cliquez sur Exit pour quitter le programme
d'installation.
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4) Paramétrage du lancement de BusinessObjects
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Préalablement
au lancement des différents modules de BusinessObjects, un certain nombre de
variables d'environnement doivent être initialisées à l'aide des fichiers
borc.sh
ou borc.csh suivant le type de Shell utilisé.
A l'instar du fichier setup,
borc.sh et
borc.csh sont deux scripts Shell exploitant eux aussi la variable
UNAME et la valeur IRIX64 pour identifier la plate-forme.
De la même façon que précédemment, éditez borc.sh et borc.csh à l'aide d'un éditeur texte de type VI, remplacez
toutes les chaînes IRIX trouvées par IRIX64 et sauvez les scripts
modifiés.
# vi
borc.sh
# vi
borc.csh |
Saisissez ensuite les commandes suivantes pour initialiser l'environnement
nécessaire à l'exécution de BusinessObjects.
# setenv BOHOME /opt/bo
# source $BOHOME/borc.csh
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5) Lancement de BusinessObjects
Lancez enfin BusinessObjects par
la commande :
# ./busobj
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Nous voilà en terrain bien connu : L'interface de BusinessObjects 4.1
et l'assistant de création de rapport. |
Nota : Il est possible de changer le
Look & Feel Windows 3.1 en Xwindows en cliquant dans le coin supérieur
gauche de la fenêtre et en choisissant
Change Look et
Motif.
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L'interface de BusinessObjects 4.1
et le menu Options avec le look Motif...
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Restrictions : Ne disposant pas de client Oracle sur cette Silicon
Graphics, la connexion à un référentiel se révèle impossible de même que la
création de requêtes basées sur un univers.
Il reste malgré tout la possibilité d'évaluer
les fonctionnalités du produit via l'exploitation de fichiers plats. |
Notez le look & feel Windows 3.1 des modules BusinessObjects iconisés
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Application de la fonction
Count sur un tableau |
6)
Lancement du module Designer
De la même façon que
précédemment, lancez le module Designer via la commande :
# ./designer
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Curieux
message d'erreur sous le module Designer lorsqu'on sélectionne la commande
Windows/Tile
... |
6)
Lancement du module Supervisor
De la même façon que
précédemment, lancez le module Supervisor via la commande :
# ./supervsr |
Là aussi, comme
nous ne
disposons pas de client Oracle, la connexion à un référentiel est de ce fait
impossible, et par-là même, le chargement de l'interface.
La seule chose qu'il est possible de faire est de lancer
l'assistant de création de référentiel en rentrant :
User Name :
GENERAL
Password :
SUPERVISOR
Celui-ci ne pourra hélas pas non plus aboutir du
fait de l'absence de client Oracle nécessaire là aussi pour se connecter à la
base de donnée Référentiel.
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Dernière mise à jour le
12/03/2014 |
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